Brisons les tabous, parlons peu mais parlons bien de l’hygiène intime féminine. Fuites, lingerie abimée, odeurs et même des crampes, les menstruations sont loin d’être la période préférée de certaines femmes. Avec de bonne capacité d’absorption et un respect de la flore vaginale, l’utilisation des nouvelles protections relèvent finalement plus d’un choix personnel. Mais voyons tout cela de plus près.
Des choix écologiques et économiques
Commençons d’abord par ce qui fait de ces produits une réelle révolution dans le quotidien des femmes.
Du point de vue de l’individu, une femme va consommer près de 15 000 protections hygiéniques tout au long de sa vie. Cette consommation est non seulement coûteuse mais nous ne connaissons pas avec certitude les effets des produits hygiéniques traditionnels sur le corps féminin à long terme (serviettes et tampons). Hormis les petits désagréments que l’on ne connaît déjà que trop bien : sensation d’humidité, irritations, démangeaisons.
Si on se penche maintenant sur le coté écologique. L’impact environnemental de cette consommation mensuelle est effrayant. Mais à l’échelle d’une vie, les effets sont vraiment considérables. En effet, la serviette hygiénique mais également le tampon mettent des centaines d’années à se décomposer.
Les nouvelles protections périodiques apparaissent alors comme la solution à tous ces problèmes. A la fois lavable et réutilisable, elles permettent aux femmes d’aller doucement vers le zéro déchet et d’autre part de faire des économies. Intéressons nous de plus à deux produits en particulier : la coupe menstruelle et la culotte de règles.
En effet, si l’achat de ces protections peut représenter un certain investissement, le fait de pouvoir les utiliser pour de nombreux cycles menstruels amortissent rapidement le coût. Comptez en moyenne trois ans pour la culotte et cinq à dix ans pour la cup.
Ce qui les différencie
Déjà dans leur utilisation : l’un s’insère dans le vagin comme un tampon alors que l’autre se porte comme une culotte de tous les jours. Bien que la coupe soit de petite taille, conçue pour ne pas se sentir, si vous n’avez pas l’habitude de porter des tampons, vous la sentirez légèrement quand même. La culotte menstruelle, de son coté, est un petit peu plus épaisse que vos sous-vêtements habituels. Aucune sensation de gêne. Et pour ne rien gâcher, elle est à la fois discrète, confortable et jolie.
Si les deux protections peuvent vous tenir jusqu’à 12 heures maximum, changer de culotte sera quand même plus pratique que de changer la coupe. Il est tout de même déconseillé de garder aussi longtemps la même coupe pour vous éviter un syndrome de choc toxique avec la stagnation du sang dans le vagin.
Voyons maintenant de plus près leur composition. Commençons par les coupes menstruelles (ça va aller vite) : du silicone, du colorant pharmaceutique et un agent anti microbien. La culotte menstruelle est un peu plus complexe. En coton certifié gots et/ou oeko tex, du lycra, bambou ainsi que des textiles imperméables, anti microbien, anti odeur, anti fuites résistant, et surtout absorbant.
Enfin, pour ce qui est de l’entretien, ne le négligez pas !
Pour la coupe : pendant les règles, il vous suffira de la vider, la rincer, bien nettoyer les résidus et vous pouvez la réutiliser. A la fin de votre cycle et avant le début du cycle prochain, il faudra tout de même procéder à une stérilisation à chaud de la coupe pour une utilisation sereine.
Pour la culotte menstruelle : le chaud est à bannir. Après chaque utilisation, rincer à l’eau froide, puis laver à la main ou en machine et laisser sécher à l’air libre. Les sources de chaleur pourraient endommager les tissus et rendraient votre culotte inefficace.
Vous avez maintenant suffisamment d’informations pour vous faire votre propre opinion, et choisir votre préférée.